Lors d'une journée parlementaire sur "les causes de prévalence du cancer en Algérie", Pr Bendib a précisé que ce dépistage précoce, qui entre dans le cadre de la stratégie nationale élaborée dans le cadre du Plan national cancer 2015/2019, a touché 3800 femmes âgées de 40 ans et plus, ce qui permis de diagnostiquer 38 cas au premier stade de la maladie, soit 13 cas/1000 habitants.
La wilaya de Biskra a été choisie comme wilaya pilote dans le cadre de cette stratégie, a-t-il fait savoir, appelant à généraliser cette opération à travers tout le territoire national lors du prochain plan national et de l'accompagner par un programme national de dépistage précoce du cancer du sein (2020/2024) pour permettre aux services sanitaires d'assurer une prise en charge précoce.
Rappelant que le cancer du sein était le type le plus répandu chez la femme, il a précisé que la majorité des cas prennent en charge tardivement leur maladie, ce qui augmente le taux des décès.
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L'équipe médicale spécialisée qui a supervisé cette opération dans la wilaya de Biskra a respecté tous les protocoles d'examen à commencer par la mammographie, l'écographie puis le recours à une deuxième lecture des comptes rendus afin de s'assurer de l'état de maladie pour une prise en charge à travers une intervention chirurgicale ou une prescription des médicaments.
A cette occasion, le Pr Bendib a relevé la nécessité d'organiser les soins dans le cadre de cette stratégie pour "garantir à toutes les franges de la société une égalité en matière d'accès aux soins", insistant sur le rôle des organismes de sécurité sociale appelés à prendre en charge les frais d'imagerie.
S'agissant du cancer du sein génétique (familial) qui représente de 5 à 10% des cas, le Professeur a déploré l'existence d'un seul service à travers le territoire national qui prend en charge cet aspect (Centre Pierre et Marie Curie).