Les trois membres du Mécanisme d'enquête conjoint (MEC) de l'ONU "ont souligné leur détermination à poursuivre leur enquête sur les incidents à Oum al-Hoch et à Khan Cheikhoun de manière approfondie, indépendante, impartiale et professionnelle", a indiqué le bureau du porte-parole des Nations Unies, à l'occasion d'une rencontre avec les experts du MEC et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Dirigé par Edmond Mulet, le MEC a été créé par le Conseil de sécurité onusien pour identifier "dans toute la mesure du possible, les individus, les entités, les groupes et les gouvernements ayant perpétré, organisé, financé ou ayant été impliqués dans l'usage d'armes chimiques en Syrie".
La semaine dernière, les enquêteurs ont fait un compte-rendu de leurs travaux devant le Conseil de sécurité. M. Mulet a confié à la presse que le MEC enquêtait sur deux incidents au cours desquels des armes chimiques auraient été utilisées : l'un le 4 avril à Khan Cheikhoun dans le nord-ouest du pays et l'autre le 16 septembre dernier à Oum al-Hoch (Nord).
L'usage présumé d'armes chimiques à Khan Cheikhoun a tué plus de 80 personnes. Washington a accusé les forces syriennes d'en être les auteurs, ce que le gouvernement syrien a vivement démenti, pointant du doigt les rebelles.
A Oum al-Hoch, où deux femmes ont été blessées, il semble que ce soit du gaz moutarde qui a été employé. Des habitants ont accusé le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) d'avoir eu recours à cette arme interdite.
Lors de la réunion à New York, M. Guterres a demandé à tous les pays de soutenir l'enquête du MEC. Il "a souligné que l'usage d'armes chimiques constitue une violation grave du droit international et que les individus responsables d'un tel usage doivent être tenus pour responsables", ajoute le communiqué.
Le secrétaire général a ajouté que "la communauté internationale doit faire preuve de fermeté pour empêcher ces crimes et garantir le respect du régime international interdisant l'usage d'armes chimiques".