Lundi, Yassir Abbadi a comparu devant le tribunal pour la 13e fois consécutive, depuis la première audience du 22 juin 2020. Les autorités marocaines avaient arrêté Yassir Abbadi et l'avaient placé en garde à vue en avril 2020, avant qu'il ne soit poursuivi en état de liberté provisoire, conformément aux dispositions du Code pénal au lieu de la loi sur la presse et les publications.
Yassir Abbadi est poursuivi à la suite de la publication d'un post sur le réseau social Facebook, dans lequel il critiquait les pratiques autoritaires du régime marocain pendant la période du confinement sanitaire (lié au Covid-19), en qualifiant le Maroc d'"Etat terroriste qui kidnappe des personnes et torture les citoyens".
Le régime du Makhzen marocain mène une campagne féroce contre les opposants, les journalistes et les blogueurs en raison de leurs opinions et de leurs critiques concernant les pratiques répressives des autorités.
Celles-ci ont intensifié leurs atteintes contre la liberté d'expression, le droit de manifester pacifiquement. Elles ont également réprimé les manifestations contre la corruption et les accords de normalisation avec l'Entité sioniste.
Hakima Chaoui, membre de l'association marocaine des droits de l'homme avait récemment déclaré que les violations des droits de l'homme au Maroc se sont multipliées "en quantité et en qualité" durant la dernière période, et se sont étendues à des catégories qui étaient jusque-là épargnées.