"J'invite les organisateurs des manifestations à faire preuve de retenue. Toute la communauté internationale sait qu'il y a des difficultés au Mali. Nous tentons d'aider le peuple malien à les résoudre", a déclaré M. Jonathan lors d'une conférence de presse lundi soir à Bamako.
"Il n'y a donc plus lieu d'organiser continuellement des manifestations. En organisant ces manifestations, on expose principalement les jeunes" et "lesbiens des Maliens au vandalisme", a dit M. Jonathan, envoyé spécial au Mali de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Il a estimé que le pays "enregistre des progrès" avec "la mise en place de la Cour constitutionnelle. S'il y a des difficultés, nous devons rester strictement dans le cadre du dialogue".
L'ex-dirigeant nigérian est arrivé lundi à Bamako pour assister à la prestation des neuf membres de la Cour constitutionnelle, nommés le 7 août conformément aux recommandations de la Cédéao fin juillet pour tenter sorti le pays de la crise politique.
Lire aussi: L’Algérie, "une force d’équilibre" à même de contribuer au règlement de la crise au Mali
M. Jonathan doit rencontrer mardi le président Keïta et une délégation de la majorité présidentielle, a indiqué mardi son entourage.
Il a rencontré lundi l'imam Mahmoud Dicko, figure de la contestation, selon le même entourage.
Les neuf membres de la Cour constitutionnelle du Mali ont pris leurs fonctions lundi, lors d'une cérémonie à laquelle assistait le président malien et le médiateur des Etats ouest-africains dans la crise politique que traverse le pays.
"Je vous envoie dans l'exercice de vos fonctions", a déclaré le président Ibrahim Boubacar Keïta, en présence des membres de l'Assemblée nationale.