Cet engagement doit inclure une reconstitution ambitieuse du Fonds vert pour le climat, ajoute la déclaration qui somme également les parties signataires à convenir de discuter d'un nouvel objectif chiffré de financement de la lutte contre le changement climatique pour la période postérieure à 2025 à partir d'un montant plancher de 100 milliards de dollars, précisant que les règles comptables pour le financement de la lutte contre le changement climatique doivent êtres solides et assurer une transparence totale sur l'aide effective à fournir aux pays en développement.
Un autre domaine du financement de la lutte contre le changement climatique est celui de la discussion sur la manière dont le Fonds d'adaptation servira les intérêts de l'Accord de Paris, les Parties devant convenir de maintenir l'équilibre actuel de la composition du Conseil d'administration du Fonds, des politiques opérationnelles et des directives permettant aux pays en développement d'accéder au fonds lorsqu'ils servent l'Accord de Paris, insiste le parlement africain qui rappelle que le continent n’est point responsable de la pollution et de la dégradation de l’environnement.
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Pour le parlement africain, le continent continue de subir d’énormes pertes économiques se chiffrant en milliards de dollars du fait des effets des changements climatiques, une situation qui s’ajoute aux pertes sociales non chiffrées dues aux déplacements de personnes induits par le climat, qui déclenchent des conflits.
"Il est inquiétant de continuer à entendre la réponse aux pertes et dommages en tant qu'assurance, cela pourrait être possible dans les pays développés mais pas dans les pays en développement, surtout en Afrique, c'est un rêve farfelu", estime le parlement qui appelle à l'engagement dans la mise en œuvre du Mécanisme international de Varsovie sur les pertes et dommages et plaide pour une approche prévisible du financement des pertes et dommages en Afrique.
Le parlement africain demande, en outre, aux participants à la COP24 à Katowice de faire preuve d’une nouvelle énergie et à faire aboutir les négociations en cours, par la prise de décisions concrètes répondant aux graves préoccupations de l’Afrique car le monde entier a les yeux rivés sur l'issue de cette COP24, qui déterminera si l'Accord de Paris sera une réalité ou une simple rhétorique, conclut la déclaration. Les travaux de la COP24 à Katowice prendront fin le 14 décembre.