Né en 1929 à Alexandrie, il aurait bouclé ses 90 ans le 24 mars prochain. Selon ses proches, Paul Balta sera enterré mardi prochain au cimetière d'Ivry-sur-Seine (près de Paris) au cours d'une cérémonie familiale.
Il a été, de 1970 à 1985, le spécialiste du Proche-Orient et du Maghreb du quotidien Le Monde, et particulièrement de l'Algérie au temps du président Houari Boumediene.
Il a écrit, avec Mireille Duteil et Claudine Rulleau, "L'Algérie des Algériens : vingt ans après" (Editions ouvrières, 1981).
Paul Balta, que le président Boumediene lui disait qu'il avait du sang arabe, a été également avec Claudine Rulleau l'auteur de plusieurs ouvrages concernant l'Algérie, dont "La Stratégie de Boumediene : textes" (La Bibliothèque arabe, 1978) et "Le Grand Maghreb : des indépendances à l'an 2000", (La Découverte, 1990).
Ce grand ami de l'Algérie que le président Boumediene avait reçu, en sa qualité de correspondant du Monde, pour 50 heures d’entretiens de 1973 à 1978, selon ses propos, a été d'abord journaliste à l’agence Associated Press puis à Paris-Presse l’Intransigeant. Il avait rejoint le journal Le Monde en 1970. Il a également couvert les grands événements du Moyen-Orient dont le conflit israélo-palestinien, les guerres du Kurdistan, la révolution iranienne et la première guerre du Golfe (1980-1988).
Il a collaboré avec des revues et journaux comme le Middle East Journal (Washington), El Pais (Madrid) et Le Libéral (Casablanca) de 1990 à 1995.
Il a été, de 1988 à 1994, directeur du Centre d’études de l’Orient contemporain à l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle, avant de devenir membre du Conseil d’administration de la Fondation René-Seydoux pour le monde méditerranéen, du groupe "Observatoire Méditerranée et Moyen-Orient" de la Fondation pour les études de défense (Paris), de la "Section Méditerranée" du Conseil économique et social de PACA (Marseille) et du Comité international du Forum civil Euromed (Barcelone), entre autres.